Je n’avais que 6 mois et demi, lorsque l’éleveur vint me chercher au petit matin, ma mère dormait encore. Il me passa un licol, et m’emmena, je pensais qu’on allait se promener alors je me laissai faire. Il m’emmena vers un énorme camion dans lequel il avait d’autres chevaux, et ils hennissaient tous plus forts les uns que les autres. J’entendis tout un coup l’hennissement de ma mère, je voulus la rejoindre, mais l’homme m’en empêcha, il me tenait, et je tirai de toutes mes forces pour rejoindre « maman », mais quelque chose me fit mal, et j’arrêtai de tirer, on m’obligea a coup de fouet et de bâton à monter-Maman, pourquoi tu ma laisser partir, pourquoi tu ma pas sauver, pourquoi, pourquoi ? Je restai silencieux durant tout le voyage.
Il dura plus de 20 heures, on devait rester debout, je commençais à avoir soif et faim, je hennis espérant que l’on me donne eau et nourriture, mais je n’eu rien. On nous débarqua dans un immense hangar humide et sombre. Je fus le premier à sortir. On m’attacha plus loin, et je pus voir, avec des yeux de 6 mois, la mort plusieurs cadavres de chevaux, de poulains étaient sortit, puis étendus devant moi, devant mes yeux. On me tira de force dans un couloir, je hennis plus fort, me volant mes dernières réserves de santé. On me forçat à avancer, et puis tout d’un coup, quelque chose me tomba dessus, je n’eu pas le temps de regarder, mais je pus sentir, un liquide chaud, qui coulait sur mes membres avant et je compris l’incompréhensible... J’étais en train de mourir, et mes dernières pensées fut pour ma mère, elle qui aujourd’hui était si loin de moi, elle qui, dès demain revivra la même histoire, avec autre poulain, et son calvaire ne se finira que, lorsqu’elle n’aura plus la force de donner la vie, pour qu’on lui prenne aussi vite. A toi Maman, Toi que j’aime, Toi qui auras su me rendre heureux pendant un court instant de ma pauvre vie......